Tribunal de district de Hollande du Nord

8 juin 2020, ECLI:NL:RBNHO:2020:4118

Le juge avait donné une chance à l'homme une semaine auparavant. Mais il a violé l'ordonnance restrictive précédente. Aujourd'hui, il reçoit non seulement une injonction de ne pas faire, mais aussi une injonction de ne pas faire, toutes deux assorties d'une amende de 200 euros par jour, avec un maximum de 2 000 euros. En outre, le juge stipule que la femme peut faire appel à la police si l'homme ne respecte pas l'ordonnance de restriction ou l'ordonnance d'injonction dans la rue.

Procédures interlocutoires initiales

Une semaine auparavant, la femme avait demandé une ordonnance restrictive dans le cadre de la première procédure préliminaire. La raison en était que l'homme envoyait fréquemment à la femme des messages vocaux qu'elle trouvait menaçants. Ceci a été confirmé par l'employé de Veilig Thuis qui était présent à l'audience. Selon la femme, les enfants ne veulent plus avoir de contact avec l'homme.

L'homme a accepté une ordonnance restrictive pour une période de 3 mois, à condition qu'aucune astreinte ne soit fixée. En effet, le tribunal n'a pas imposé d'astreinte à ce moment-là.

Encore une fois...

Presque immédiatement après, l'homme a violé l'ordonnance restrictive. Il a de nouveau envoyé des messages vocaux et laissé des notes dans la boîte aux lettres de sa maison. C'est pourquoi elle demande maintenant une ordonnance restrictive dans la deuxième procédure préliminaire.

Balance des intérêts

Le tribunal soupèse les intérêts des parties les uns par rapport aux autres. La femme et les enfants ont intérêt à être en sécurité dans leur propre environnement. Le mari a un intérêt à pouvoir se déplacer librement dans le lieu de résidence. La famille du mari vit également à proximité.

Pour qu'une mesure aussi radicale soit accordée, il doit y avoir un degré élevé de faits et de circonstances plausibles pouvant justifier une telle infraction.

Décision de la Cour

Le tribunal conclut que le premier jugement n'a pas fait grande impression sur l'homme. Comme son comportement transfrontalier se poursuit, une ordonnance d'injonction de quitter la rue est nécessaire.

Étant donné que l'homme veut pouvoir rendre visite à sa famille, l'ordonnance restrictive est limitée à un rayon de 100 mètres autour de la maison de la femme. Le tribunal estime qu'une période de 3 mois est proportionnelle. Le tribunal se prononce directement oralement (art. 30p Code de procédure civile).

Paiement des pénalités

L'homme avait demandé au juge de limiter l'amende à 25 euros par infraction. Le tribunal a estimé qu'une astreinte devait faire un peu mal et a imposé une amende de 200 € à la fois, avec un maximum de 2 000 €. La femme est à nouveau autorisée à faire appliquer la décision du tribunal avec l'aide de la police.

Frais juridiques

Le tribunal décide que chaque partie doit payer ses propres frais de justice.

Que signifie cet arrêt ?

Vous ne devez pas attendre trop d'une ordonnance de restriction ou d'injonction de rue. Elle n'est accordée que pour une courte période de temps. Souvent, elle est donnée par petites étapes et l'agresseur a une autre chance, plusieurs fois, avant qu'une véritable action ne soit entreprise. Toutefois, ne rien faire n'est pas une option. Constituer un dossier est le choix le plus judicieux.